Le grand blanc. Les salars de Coipasa et d'Uyuni.

Le salar d'Uyuni est un beau terrain de jeu de 150 kms de large . Il a fallu deux jours pour traverser cette immense étendue blanche de 10.580 km2.

Avec Thomas un jeune Suisse, nous avons décidé de passer auparavant  par le salar de Coipasa très isolé et sauvage.

Les pistes en sable ou en tôle ondulée ont rendu l'accès difficile au village de Llica. Que la vie est rude ici!

Il pleut en janvier et février. Le reste de l'année est terriblement sec et venteux. Pourtant une forme d'agriculture est pratiquée dans le sable ainsi que l'élevage de lamas. La viande est bonne, cuite en friture ou bouillie.

Les habitants de Tres Croces nous ont proposé une maison pour passer la nuit. Les visiteurs sont rares et nous étions une surprise, surtout pour les enfants qui restèrent longtemps à nos côtés.

Rouler sur le salar n'est pas anodin. On retrouve les sensations provoquées par la neige ou le givre. Le crissement, l'éblouissement, la liberté du mouvement...

Le Grand Blanc s'offre sans limite. Traverser l'étendue, prendre un cap au lointain, tirer des bords pour chercher la meilleure piste. Navigation à vue, à perte de vue....

La surface est écaillée comme la carapace d'une tortue géante. Des millions de formes géométriques sculptent la croûte de sel parfois humide.

Quelques trous rappellent que l'eau est bien là, sous la croûte de sel qui atteint 120 mètres d'épaisseur. Des chlorures,  du sodium, du potassium et du lithium à profusion. 30 à 50% de la réserve mondiale... Le salar risque de ne pas rester vierge très longtemps.

Au loin les îles flottent métamorphosées en mirage. Impossible d'évaluer les distances qui à vélo se comptent en heure de pédalage.

Le Salar d'Uyuni compte des îles recouvertes de coraux et d'une végétation adaptée à la sécheresse dont les cactus candélabres . Ils peuvent mesurer 12 mètres et être âgés de 1200 ans. 

Abrité du vent fort qui faiblit durant la nuit, le bivouac est campé entre quatre murs de pierre.

C'est beau. Immensément beau. Avec un sentiment de rare plénitude.

Cette expérience extraordinaire, vécue à la vitesse de Malabar, m'a bouleversé. Je ne verrai plus jamais le sel comme auparavant.






Commentaires

  1. Magnifique, on voudrait y être !!! Il te reste juste maintenant à trouver un désert de poivre :-)

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  2. Paysages époustouflants... Pourvu que les réserves de litium résistent à l'avènement de la voiture électrique...

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