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La route des lacs argentins

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De Junin à Futalaufquen. 650 kms En franchissant le col de Mamuil Malal, j'ai senti que l'Argentine m’offrirait ce que je n'ai pas trouvé au Chili du centre. La nature préservée. La pampa et des montagnes encore enneigées. Les parcs nationaux contribuent à la préservation de ce patrimoine naturel. Les argentins de Patagonie vivent tranquillement. Je me régale de voir sur les routes des véhicules des années 70. Des vieilles Renault R11, Peugeot 504, pickup Chevrolet et Dodge cabossés et rouillés. Je roule comme dans un road movie d'une autre époque malheureusement révolue chez nous mais encore possible ici. A côté de cela, quelques villes de montagne, comme San Martin de Los Andes, ont des allures de Megève ou Zermat. Des boutiques attirantes aux enseignes alléchantes. Ma bourse me ferme la porte au nez. La route des 7 lacs existe au Chili et en Patagonie. Le premier des lacs m'a accueilli avec une météo hivernale. Rappel de météo locale: En Patagonie, il neige en hi

La descente vers l'Argentine.

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De Valparaiso à Pucon. Chili 1300 kms. Le besoin de mer m'a rapproché de l'Océan Pacifique. En réalité, la route a longé la côte en passant par une petite cordillère aux montées éprouvantes. Une succession de murs raides, suivis de descentes trop courtes… J'en bave et Malabar en casse un câble de dérailleur à force de changer de plateaux sans cesse. Un vrai désert sylvestre composé exclusivement de deux espèces: le pin et l’eucaliptus. Les exploitations forestières se déploient sur des millions d'hectares et font la fortune de quelques groupes industriels. La horde de camions de bois, les scieries, les usines de cellulose complètent le paysage. C'est lassant et ça dure longtemps, 1000 kms. Quelques rares ports de pêche égayent le parcours. Les bateaux sont tirés sur le sable car il n'y a pas de cales pour accoster. Les pêcheurs luttent contre l'implantation des fermes d'élevage de saumons et autres poissons gavés aux hormones  et aux antibiotiques. Une p

Du désert à la mer.

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La Bolivie est derrière moi. Je ne pensais pas découvrir un pays aussi surprenant entre les rives sauvages du lac Titicaca, l'altiplano à perte de vue , les immenses salars et le désert du sud Lipez. De quoi être comblé! A la frontière, le choix entre le Chili et l'Argentine s'est imposé pour tracer la route vers la Patagonie à des milliers de kilomètres. Après deux bons mois en altitude, le besoin de mer m'a guidé vers les côtes de l'océan Pacifique.  Auparavant, une escale chez des amis, Etienne et Juanita m'a permis de voir la vallée viticole de Elqui où est produit le Pisco, le cognac chilien. Le contraste entre les hautes montagnes désertiques et les plantations verdoyantes est incroyable.  La côte chilienne au sud de Valparaiso ressemble à nôtre Côte d'Azur. Des pinèdes, des forêts d'eucaliptus, des immeubles de vacances, des plages et des montées à 20%... Ça grimpe vraiment raide sur des kilomètres.  Tout est dit sur le panneau. Les propriétés son

Le désert bolivien du Sud Lipez.

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Après les salars de Coipasa et d'Uyuni, j'ai repris la route qui mène à la «Ruta de Lagunas», traversant le désert bolivien du Sud Lipez. 225 kms de pistes en sable, graviers, tôle ondulée, balayées par un vent violent, entre 4000 et 5000m d'altitude. Coincé entre le Chili et l'Argentine, ce territoire  est un joyau composé de volcans frôlants les 6000 m, de neuf lagunes colorées, d'espaces minéraux à perte de vue.  Parcourir cet itinéraire difficile à vélo est un défi pour les cyclos au long cours. Certains parlent du Graal. J'ai compris pourquoi après huit jours de vie intense dans une nature pas complaisante.  Les étapes sont courtes et souvent ralenties par le vent W/SW qui souffle à plus de 50 kmh.  38 kms en 12 heures de lutte contre les rafales, le sable qui stoppe net les roues, le poids du vélo dépassant les 45 kgs. Il faut prévoir de l'eau pour deux jours et huit jours de ravitaillement. Lourd, très lourd quand on pousse Malabar à 4900 mètres... Po

Le grand blanc. Les salars de Coipasa et d'Uyuni.

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Le salar d'Uyuni est un beau terrain de jeu de 150 kms de large . Il a fallu deux jours pour traverser cette immense étendue blanche de 10.580 km2. Avec Thomas un jeune Suisse, nous avons décidé de passer auparavant  par le salar de Coipasa très isolé et sauvage. Les pistes en sable ou en tôle ondulée ont r endu l'accès difficile au village de Llica. Que la vie est rude ici! Il pleut en janvier et février. Le reste de l'année est terriblement sec et venteux. Pourtant une forme d'agriculture est pratiquée dans le sable ainsi que l'élevage de lamas. La viande est bonne, cuite en friture ou bouillie. Les habitants de Tres Croces nous ont proposé une maison pour passer la nuit. Les visiteurs sont rares et nous étions une surprise, surtout pour les enfants qui restèrent longtemps à nos côtés. Rouler sur le salar n'est pas anodin. On retrouve les sensations provoquées par la neige ou le givre. Le crissement, l'éblouissement, la liberté du mouvement... Le Grand Bla